À regarder de plus près cette spectaculaire opération du matin du dimanche 14 août à Silwan à Qods occupée, opération qui à l’heure qu’il est devrait avoir bien coûté la vie à quelques rats sionistes dont la mort est cachée évidemment par la censure militaire car il s’agit là tout comme pour l’opération "Unité des tranchées" de subir les coups de la Résistance et de ne pas sourciller. Un curieux constat saute aux yeux : 48 heures après l’opération que l’armée sioniste prête au jeune palestinien Sidawi, natif de Qods occupée et donc des territoires de 1948, ont apprend qu’il y a eu au nombre des huit sionistes blessés, huit Américains et pas des moindres puisque tous étant des militaires ou des officiers !
Voici comment le département d’État, pris au flagrant délit, réagit à cette révélation très particulière qui en dit long sur l’ampleur de la défaite qu’a subi le plan de guerre anti Jihad islamique de la Palestine, Lapid-Gantz, plan concocté dès le 13 juillet, date à laquelle Biden s’est rendu à Tel-Aviv fêter la naissance de la DCA « renforcée » de l’entité et qui visait, primo à assurer à l’anti russe Lapid un succès électoral face au pro russe Netanyahu, secundo à diviser les rangs de la Résistance en pro et anti JIP, et tertio à envoyer un message de fermeté à l’adresse du Hezbollah qui s’apprête à en découdre dès le premier à Karish en septembre avec Israël.
Selon les médias sionistes, cinq ressortissants américains figurent parmi les huit blessés de l’opération menée tout près du mur d’al-Buraq, ce qui donne une tout autre dimension à cette attaque et en fait tout simplement et suivant un calcul très primaire, le volet anti américain de « l'Unité des tranchées » qui entre le 5 et 7 août a mis au pas Israël au bout de 950 projectiles dont deux tiers des roquettes non intelligentes.
D’ailleurs cette tendance des commandos palestiniens à « trier les cibles », à « monter des coups parfaitement calculés et basés sur un préalable travail de renseignement » s’est manifesté dès le mois d’avril quand les combattants palestiniens ont mené leur première opération à Beer Sheva, le jour où Lapid accueillait au Néguev et sur la tombe de Ben Gourion le sommet « historique » dédié à la normalisation.
Mais passé la question de l’identité des cibles, c’est le modus operandi de l’opération d’al-Buraq qui porte les marques de nouveautés et qui enseigne à quel point les efforts de « sécurisation sioniste » de ces derniers mois se sont avérés vains et comment le fait de faire appel aux officiers US pour qu’ils s’y impliquent eux-aussi ont été complètement inutiles : selon la presse sioniste, le « tireur Amir Sidawi » est un Palestinien de Silwan, un quartier de Qods-Est qui « serait arrivé sur le lieu de l’incident en voiture », avant « de tirer 10 balles sur le bus », tirs dont les impacts en ont brisé les vitres et puis sur une voiture avant de s’en aller, en tirant sur les sionistes le long de la rue et disparaître.
Quels constats en tirer ?
Premièrement : l’émergence d’une lutte armée en complément des tirs de roquettes sur les villes et colonies sionistes, ce qui déstabilise totalement le front intérieur et casse les plans de sécurisation de ces derniers mois largement travaillés avec les Américains, en particulier dans la ville occupée de Qods, et ses parties est et ouest.
Troisièmement : le pistolet que les sionistes ont présenté comme étant l’arme du jeune Sidawi et qui s’est montré aussi puissant qu’une arme automatique car butant 10 sionistes dans un périmètre géographique de plusieurs dizaines de mètres, eh bien ce soi-disant pistolet suggère que la Résistance en Cisjordanie est passée des couteaux aux armes et pas n’importe quelle arme dans la mesure où elle semble avoir été tirée non pas des ateliers mais d’une véritable industrie locale laquelle va au-delà de tout ce qu’a pu nous raconter la presse sioniste sur le marché noir ou la contrebande en provenance de la Jordanie ou ce qui revient au même, cette industrie échappe désormais totalement à l’entité, à la Jordanie et partant aux mentors US.
Quatrièmement : la plupart de ceux qui ont mené les récentes opérations de Résistance sont des jeunes (95 d'entre eux ont moins de trente ans), et 90 % des opérations de commando sont menées à Qods et à la mosquée Al-Aqsa, et en réponse aux incursions des colons dans ces zones, y compris les deux dernières guerres de Gaza en moins d'un an, ce qui prouve que des cellules de la Résistance ratissent large et que des jeunes dotés de cailloux en 2021 en sont désormais à manier les armes.
Bref, que l’Amérique de Biden si profondément mobilisée autour de Lapid a tout faux car vaincue par un art de guerre que même le chinois Sun Tzu devrait envier, la tactique consistant à unir « des trachées » dans le vrai sens du terme, et selon trois piliers : le premier, unifier l'intérieur palestinien occupé en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et les zones occupées en 1948 ; le second, coordonner les opérations de la Résistance palestinienne parallèlement à la coopération sécuritaire entre l'autorité de Ramallah et le régime d’occupation ; et le troisième, unifier toutes les factions « jeunes » émergentes et nouvelles sous une direction commune, et se concentrer sur un seul objectif, qui n’est plus seulement de résister à l'occupation mais de l’abattre !
Cela s’appelle ronger la machine de guerre qu’est Israël de l’intérieur et faire en sorte que son absence soit plus rentable que sa présence… Aux dernières nouvelles, il parait que les sionistes auraient trouvé des tunnels souterrains en Palestine historique : « Le tunnel est un tunnel d'attaque qui se divise en deux parties, qui a traversé le territoire israélien ... ».